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30 mars 2024 6 30 /03 /mars /2024 09:46

Les Jeux olympiques approchent à grands pas. Il ne reste plus que 122 jours à la ville de Paris pour se préparer à cet événement planétaire. Tout doit être parfait pour briller aux yeux du monde : les terrasses des Champs-Élysées doivent être uniformisées, le Champ-de-Mars libéré de son théâtre de Guignol et les migrants déplacés.

Une ville remplie de sans-papiers n’a rien de très télégénique, il faut donc déplacer ces populations. L'exécutif n’a jamais évoqué les choses de cette manière, mais depuis un peu plus d’un an, la tendance est bien au transfert de migrants vers la province. Pas officiellement pour faire place nette dans la capitale à l’occasion des Jeux olympiques, mais sous couvert de vouloir repeupler les espaces ruraux ainsi que d’éviter les fermetures de classes dans les écoles et les collèges. Les élites pensent avant tout au bien des campagnes, c’est évident.

Les ruraux sont bien trop ruraux pour comprendre que l’arrivée massive de sans-papiers, ne partageant pas la même culture qu’eux, va leur être bénéfique. Malgré un bourrage de mou cinématographique et télévisuel, ils restent étonnamment butés. Faute d’être accueillis à bras ouverts, les migrants sont donc déplacés « en catimini », comme l’a dénoncé Serge Grouard, le maire ex-LR d'Orléans, lors d’une conférence de presse lundi 25 mars.

Il a par ailleurs affirmé que « toutes les trois semaines, un car arrive à Orléans depuis Paris, avec à son bord entre 35 et 50 personnes. Ce dispositif semble fonctionner depuis mai 2023. » Depuis un peu moins d’un an, près de 500 personnes en situation irrégulière auraient été envoyées dans la commune du Loiret. « Orléans n’a pas vocation à accueillir la colline du crack de Paris », souligne-t-il.

L’édile a contacté Gérald Darmanin pour avoir des explications, mais « les réponses ont été évasives ». L’État n’assumerait pas ? Pour le « Revers de la médaille », un collectif de 80 associations qui agissent au quotidien auprès des personnes en situation de précarité, cela ne fait aucun doute : « Depuis l'arrivée des JO, on envoie systématiquement les personnes hors d'Île-de-France. » Il y a, selon le collectif, « un nettoyage social » qui est effectué à l’approche de ce grand événement sportif.

 

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30 mars 2024 6 30 /03 /mars /2024 09:20

LA RÉPRESSION atteint actuellement des niveaux inouïs. Il faut se pincer pour y croire tellement la situation devient ubuesque. Ainsi, le mercredi 20 mars, le ministre chargé de la Lutte contre les discriminations, Mme Aurore Bergé, indiquait saisir la justice après la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo de l’abbé Matthieu Raffray, un clerc traditionaliste qui, dans le cadre d’une conférence de Carême sur les tentations à combattre, dit exactement ceci : « Nous avons tous des faiblesses. Celui qui est gourmand, celui qui est colérique, celui qui est homosexuel ». Difficile d’être plus pondéré et prudent. Eh bien c’est encore trop pour Madame Bergé qui a demandé à la DILCRAH de procéder à un signalement au procureur de la République sur le fondement de l’article 40 (loi du 30 décembre 2004 adoptée sous un gouvernement et une majorité dits de droite tant à l’Assemblée qu’au Sénat, Chirac étant à l’Elysée et Raffarin étant Premier ministre).

LE MÊME JOUR, on apprenait que l’école primaire hors contrat Saint-Pierre-Julien-Eymard,  tout près de Grenoble, était menacée de fermeture par le préfet de l’Isère à la suite d’un rapport vipérin du rectorat qui a inspecté l’établissement catholique traditionaliste, proche de la Fraternité Saint-Pie X, en janvier dernier. Selon le Dauphiné libéré, les services de l’Etat ont donné trois mois à la direction de l’école pour se mettre en conformité avec la loi avant de prononcer une fermeture temporaire voire définitive de l’établissement. Le rapport du rectorat relève, manifestement effrayé, « des activités physiques et sportives non mixtes et genrées, avec du football pour les garçons et de la corde à sauter pour les filles » !

TOUJOURS ce 20 mars, le directeur de publication de Rivarol comparaissait devant la XVIIe chambre du tribunal correctionnel de Paris (chambre de la presse) pour trois dossiers distincts : un article du 6 septembre 2023 évoquant l’homosexualité de Gabriel Attal qui venait alors d’être nommé ministre de l’Education nationale et qui lui vaut une accusation d’homophobie (un an de prison ferme encouru), un éditorial du 15 février 2023 consacré au discours d’Elisabeth Borne, alors Premier ministre de Macron, au dîner annuel du CRIF, pour contestation publique de crimes contre l’humanité (un an également de prison ferme encouru) et enfin une vidéo postée sur YouTube le 19 février 2023 pour « provocation publique à la discrimination, à la haine et à la violence »  et également pour contestation de l’existence d’un ou plusieurs crimes contre l’humanité (encore deux ans de prison ferme encourus).

Au terme d’une audience se déroulant dans une ambiance très hostile et devant un tribunal totalement féminin (la greffière et le procureur étaient également ce qu’on appelait autrefois des personnes du sexe), Madame le procureur de la République a requis contre le directeur de Rivarol 18 mois de prison ferme et 15 000 euros d’amende. Elle a explicitement refusé tout aménagement de peine (bracelet électronique, travail d’intérêt général ou semi-liberté), expliquant qu’il fallait frapper très fort, la haine envers les homosexuels et les juifs étant parfaitement intolérable. Pourtant, la seule haine que l’on voyait dégouliner lors de cette audience, c’était la sienne pendant son réquisitoire totalement glaçant. Les deux parties civiles, l’Observatoire juif de France (OJF) et le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA) exigent à eux deux près de 30 000 euros de dommages et intérêts, plus trois publications judiciaires aux frais du condamné dans Le Figaro, Le Monde et Le Parisien, soit à peu près 15 000 euros de plus. Enfin, cerise sur le gâteau, Sébastien Chenu, vice-président du RN et de l’Assemblée nationale, a réclamé via son avocat, Me Alexandre Varaut, 15 000 euros de dommages et intérêts car Rivarol aurait moqué son homosexualité dans son article daté du 6 septembre 2023. Voilà où en est aujourd’hui le RN mariniste mais cela n’étonnera que les naïfs.

CE MÊME JOUR en Bretagne, la Cour d’appel confirme le jugement de première instance d'Eric Zemmour qui est reconnu coupable « d’insulte publique en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion » à l’encontre d’Hapsatou Sy, chroniqueuse sur C8, apostrophée en direct sur un plateau de télé en 2018. Les propos de Zemmour avaient été coupés au montage, mais Mme Sy avait néanmoins jugé nécessaire de porter plainte pour injure publique à caractère racial. Il est demandé à Zemmour de payer 3.000 euros de dommages et intérêts et 2.000 euros de frais d’avocats à la plaignante (petit joueur, Zemmour !).

ENFIN, un ex-membre du groupe catholique intégriste Civitas  (depuis dissout par le gouvernement) a été condamné à de la prison avec sursis pour avoir perturbé un concert de Kali Malone à Carnac. Cinq mois de prison avec sursis pour « entrave concertée et menace à la liberté d’expression », tel est le jugement prononcé par le tribunal correctionnel de Lorient, lundi 25 mars.

De la prison pour une bagatelle pareille, c’est quand même cher payé. Même si les curés ne sont pas mes amis, les censeurs me répugnent beaucoup plus.

 

Sources :

https://integralisme-organique.com/2024/03/18-mois-de-prison-ferme-requis-contre-le-directeur-de-rivarol/

https://www.bvoltaire.fr/eric-zemmour-condamne-lissue-surprenante-et-provisoire-du-corinne-gate/?utm_source=La+Gazette+de+Boulevard+Voltaire&utm_campaign=8e4b7368e6-MAILCHIMP_NL&utm_medium=email&utm_term=0_71d6b02183-8e4b7368e6-30522881&mc_cid=8e4b7368e6&mc_eid=a3ea7a118d

https://www.culturelink.fr/actualites/annulation-dun-concert-sous-la-pression-de-civitas-la-justice-reconnait-lentrave-la?utm_source=mailing_culturelink&utm_medium=newsletter&utm_campaign=newsletter-2024/03/29&utm_content=titre

 

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23 mars 2024 6 23 /03 /mars /2024 09:40

Il a passé vingt ans dans l’enfer du bagne de Saint-Laurent du Maroni, il s’est donné lui-même la mort qu’il s’était choisie, et pourtant en l’an 2000, Marius Alexandre Jacob est plus vivant que jamais.

A Reuilly, on se souvient toujours de lui, et Bernard Thomas, journaliste au Canard Enchaîné, vient de lui consacrer un second livre.

C’est que Marius Jacob n’était pas « tuable », comme on dit en Berry. Né en 1879 à Marseille, il parcourt les mers à l’âge de 13 ans, employé comme mousse sur un bateau-pirate. Quand il rentre à Marseille, rongé par les fièvres, retour d’Australie, il entreprend de s’instruire, avec la lecture de Victor Hugo. Le grand poète en fera un anarchiste révolutionnaire. A cause de cette phrase : « Les parasites sociaux sont les prêtres, les juges et les militaires ». Victor Hugo est plus subversif qu’on ne croit. Alors, après bien des lectures en autodidacte, Marius Jacob décide que « le droit de vivre ne se mendie pas, il se prend. Le vol, c’est la restitution. » C’est la grande époque des attentats anarchistes, qu’on appelle la « propagande par le fait ». On dit aussi la « reprise individuelle », c’est plus soft : on ne tue pas, on vole.

Marius Alexandre Jacob, après d’invraisemblables péripéties, fera du vol un métier. Il vole pour la cause, celle du peuple. Son groupe anarchiste se nomme les « Travailleurs de la Nuit ». Ces travailleurs sont animés d’un « noir désir » : la justice pour le prolétaire. La bande, ou plutôt l’équipe de travail compte quarante « employés » en 1901. Elle agit dans toute la France. Marius a recours aux méthodes de travail les plus inattendues. Il s’achète une quincaillerie, pour étudier les serrures des coffres, une friperie pour les déguisements, une fonderie pour recycler l’or !

Il est arrêté à la suite de 156 vols officiellement reconnus, mais il en manque à peu près autant, dans le dossier.

Des vols qui ont une certaine classe. Déguisé en policier, il se permet d’instrumenter à son tour chez un huissier. A Rochefort, découvrant qu’il est entré par erreur chez Pierre Loti, il repart en laissant un billet d’excuses : « Je ne saurais rien prendre à qui vit de sa plume. Tout travail mérite salaire ».

Marius passe en procès à Amiens en mars 1905.

Au président du tribunal qui lui récite la formule rituelle :
- Accusé, levez-vous !
Il répond :
- Vous êtes bien assis, vous !

Et c’est tous les jours pareil, si bien que chaque matin, à l’arrivée du fourgon cellulaire, la foule crie : « Vive Jacob, vive l’anarchie ! »

Son affaire est d’autant plus retentissante qu’il nargue le tribunal, ironise, se moque ouvertement de la Cour. Resté ferme sur ses positions, il écope du maximum : perpétuité. Le bagne, d’où l’on ne revient pas, Saint-Laurent du Maroni. Mais Marius est d’une trempe à revenir de tout, de la maladie, des agressions, des brimades des gardiens, du climat, et même de la férocité du droit français qu’il va contribuer à faire changer. Il totalisera 17 tentatives d’évasion et 4 ans de mitard !

On l’a un peu vite considéré comme le modèle choisi par Maurice Leblanc pour son Arsène Lupin. Mais Jacob n’était pas un mondain, pas un gentleman cambrioleur.

C’était un militant qui gardait 10% du produit de son « travail ».

Quand, suite à une campagne de presse nationale, il revient en France en 1928, il est libre.

Il devient désormais, selon sa formule, un « bagnard en retraite ». Il va se fixer dans l’Indre, à Reuilly, plus exactement au Bois-Saint-Denis, dont les habitants, vignerons pour l’essentiel, sont considérés comme des « rouges ».

Ce terme englobe deux spécialités, la couleur politique, et la couleur rouge des incendies plus ou moins volontaires, qu’on a l’habitude de voir s’allumer spontanément, pour rembourser les cotisations des assurances. De la reprise individuelle ? Pas tout à fait. Mais un état d’esprit qui convient à Marius.

Car, à Reuilly, tout le monde sait qu’il est un ancien bagnard et la plupart le respectent, quand ils ne l’admirent pas. Il est une sorte de Robin des Bois, de Zorro berrichon et le mot « anarchiste » ne fait pas peur dans ce pays de fortes têtes, habituées à ne pas obéir.

A Reuilly, il reste peu de souvenirs concrets de Marius Jacob. Sa maison, modeste habitation sans étage est toujours occupée. On se souvient du jour qui précéda sa mort. Il avait invité les enfants du Bois-Saint-Denis à une fête : petits gâteaux à volonté et jus de fruits. Il les avait gentiment congédiés en fin d’après-midi. C’est qu’il avait du travail, Marius.

Il lui fallait ranger ses affaires, avant le grand départ, sa propre mort qu’il avait décidée pour ce 24 août 1954. Cette nuit-là, il avait disposé deux bouteilles de rosé à l’entrée de sa cuisine, il avait rédigé aussi ce mot d’excuses : « Linge lessivé, rincé, séché mais pas repassé, j’ai la cosse. Excusez. »

Puis il était allé s’étendre sur son lit après avoir fait une piqûre à son chien, Negro, ce chien qui portait un foulard rouge et pour lequel il avait demandé la Légion d’Honneur ! Ensuite, il avait pris la seringue, et il s’était injecté le même produit qu’il avait employé pour son compagnon. Homme et chien, frères de race jusqu’à la fin.

Sa mort n’était pas le résultat d’un coup de désespoir, il avait longuement mûri son suicide, un suicide sans cause particulière, sinon qu’il était parvenu au terme de son existence. « Je me piquerai une fois le feu allumé, et je m’endormirai à la papa » avait- il écrit à un ami.

Il était particulièrement ami avec la famille Malbête, dont le représentant actuel est le vigneron, Guy, qui réside à proximité, rue du Boulanger.

Si nous continuons dans les rues qui descendent au bourg de Reuilly, il nous faut penser que c’était le parcours de Marius. Il avait pris l’habitude de transporter les enfants dans sa camionnette, et, au bas de la côte, quand l’engin avait pris sa plus grande vitesse, il expliquait : « C’est normal, il y a un puits de pétrole en dessous ». Il avait même inventé un étrange système de clignotant qui ne clignotait pas. On tirait sur une ficelle et une plaque de bois se relevait, signalant la manœuvre à l’automobiliste qui suivait. Un pionnier de la sécurité routière !

A Reuilly, Jacob avait été marchand forain, et c’est là qu’il s’était appelé « Marius ». Ce second prénom était plus court qu’Alexandre, et l’inscription sur son barnum coûtait moins cher ! Il ne s’embarrassait pas avec l’état-civil.

Mais en arrivant à Reuilly, il faut se rendre à l’Office de Tourisme. On y prépare une exposition sur le vieil anarchiste. Et on pourra pousser jusqu’au cimetière, la tombe de Marius Jacob est discrète mais elle porte la mention « à perpétuité ».

C’est bien la moindre des choses.

 

Rolland HENAULT (dans "Articles" 2001 - 1996 aux Editions de l'Impossible)

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23 mars 2024 6 23 /03 /mars /2024 09:33

La lutte contre les fausses informations (on a failli écrire les mauvaises nouvelles) est le moyen par lequel l’oligarchie et ses larbins tentent de nous empêcher de penser, de nous exprimer, et surtout, d’exposer sur les médias incontrôlables ou non « mainstream » certaines vérités dérangeantes sur le pouvoir, c’est-à-dire l’oligarchie (politique) et ses larbins (médiatiques).

Najat Vallaud-Belkacem est un excellent exemple de ces passeurs de plats du très-haut vers le très-bas, soit nous. Il y a presque 10 ans, elle était ministre de l’Éducation, ou plutôt de la déséducation. Castée par François Hollande et très proche de Manuel Valls, elle incarnait la déconstruction de l’éducation par la sexualisation et la propagande woke avant l’heure.

Neuf ans plus tard, la revoilà qui part en guerre, comme son mentor Valls, contre l’information chimiquement non traitée, la réinformation et la résistance à l’oligarchie. Cette fois-ci, c’est pour, prétend-elle, défendre la santé des enfants qui seraient accros aux écrans.

 « Si nous savons que nous n’avons que trois gigas à utiliser sur une semaine, nous n’allons sans doute pas les passer à mettre des commentaires haineux ou fabriquer des fakes.»

On a connu les relais de la pensée unique moins soucieux de la santé des enfants quand ils voulaient leur fourrer de la théorie du genre dans la tête ou leur inoculer des vaccins dès le berceau !

Son ami Valls veut qu’on entre en guerre contre la Russie, et elle, veut limiter les échanges libres sur le Net. Décidément, pour ce qui est d’emmerder les Français, ces deux-là font la paire.

Dans la énième loi de censure qui se profile, on remarquera que la réinformation, qui prend le nom de « haine », est associée aux contenus pornographiques, aux arnaques en ligne et au cyberharcèlement, un sacré voisinage. Le plus drôle, parmi les 5 pistes étudiées par ce gouvernement eurotyrannique (la décision vient de la Commission et de Thierry Breton), c’est le « blocage des sites de propagande ». Que vont devenir France Info et BFM TV ?

 

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23 mars 2024 6 23 /03 /mars /2024 09:25

Malgré la tentative de censure à l’initiative d’Alexandra Cordebard, la maire PS du 10ᵉ arrondissement, de la CGT spectacle et du sénateur communiste Ian Brossat (la gauche adore interdire), qui a poussé le Théâtre du Gymnase à leur fermer ses portes, plus de 200 personnes étaient rassemblées mardi dans la salle Athènes Services à Paris pour la XVᵉ cérémonie des Bobards d’Or. Pour compenser la taille de la salle, plus petite que les années précédentes, Polémia (l’organisateur)* a diffusé en direct la cérémonie sur YouTube qui a été visionnée plus de 15 000 fois à ce jour.

Voici le résultat des votes :

    - Le Bobard d’Or 2024 est décerné à Gérald Darmanin pour son bobard « Les émeutiers de juin étaient 7000 voyous, parmi lesquels de nombreux Kevin et Mattheo ».

    - Le Bobard d’Argent 2024 est décerné à Anne Hidalgo, « récoltant même plus de voix que lors de la dernière présidentielle » comme l’a dit un membre du jury. La Maire de Paris a été récompensée pour son énorme bobard sur sa gestion exemplaire de la capitale, un bobard on ne peut plus osé alors que Paris a dépassé cette année les 8 milliards d’euros de dette et que la taxe foncière a augmenté de 52%.

    - Le Bobard de Bronze 2024 est décerné à l’entreprise Sector Alarm. Malgré des campagnes particulièrement audacieuses de la métropole d’Orléans, de la SNCF ou de la CAF, c’est le spot publicitaire de Sector Alarm qui remporte haut-la-main cette catégorie. Dans sa pub (qui n’est pas un sketch), un moustachu blanc d’un certain âge cambriole une famille issue de la diversité.

    - Le prix spécial « Salopard d’Or » est décerné à Patrick Cohen et Isabelle Veyrat-Masson pour leurs deux bobards sur l’assassinat du jeune Thomas à Crépol qui aurait « provoqué » ses agresseurs.

 

(*) https://www.polemia.com/resultats-bobards-dor-2024/

 

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16 mars 2024 6 16 /03 /mars /2024 10:11

Macron a organisé mardi un show à l'Assemblée nationale, avec une parodie d'adoubement démocratique de l'Accord de coopération militaire irrégulièrement signé avec Zelensky. Nous avons eu droit à un grand moment d'unité atlantiste, faute d'être nationale, face à l'ambassadeur ukrainien, Attal terminant son discours faussement patriotique par le cri nazi "Slava Ukraine" déclamée par les collaborateurs nazis de la Seconde Guerre mondiale. Un relent des années 30 plane sur la France...

A la mi-février, Macron signait avec Zelensky un Accord de sécurité, autrement dit un accord de coopération militaire, qui prévoit l'implication de la France sans limite dans le conflit atlantico-russe qui se déroule en Ukraine. Notamment, une charge financière de trois milliards d'euros est prévue.

De manière assez surprenante, juridiquement, l'accord n'a pas été ratifié (adopté) par le Parlement, mais uniquement signé par le Président. Ce qui surprend sérieusement, puisque, au minimum, il engage les finances publiques.

Afin de faire semblant de consulter les représentants du peuple et donner un peu de légitimité, afin de compenser le manque de légalité, le Gouvernement a fait son show devant une Assemblée docile. Le trio de choc Attal, Lecornu et Séjourné sont mis sur le devant de la scène et répètent les mêmes arguments, que ceux déjà testés sur les plateaux télé. Déjà 7 pays ont conclu ces Accords, donc tout va bien. La Russie ne doit pas récupérer les céréales ukrainiennes - bel argument, en défense des intérêts des groupes internationaux comme Monsanto, qui favorisent la culture des céréales OGM. Cela vaut bien une guerre ... La Russie ne peut pas gagner - c'est-à-dire, l'OTAN ne peut pas perdre, car la globalisation ne peut pas perdre. Donc, la France va s'engager toujours plus loin. Etc, etc, etc.

Et le vote fut sans aucune surprise, alors que pourtant il n'avait aucune incidence sur la validité de l'accord déjà signé avec l'Ukraine, puisqu'il était organisé dans le cadre de l'article 50-1 (vote sans engagement de responsabilité) et non 53 de la Constitution.

Résultat du vote, qui a été annoncé par les députés eux-mêmes avant la séance : Le RN a définitivement disparu de la scène politique, il ne sait que s'abstenir lors des grandes questions et devient la poire de frappe du Gouvernement. Pourquoi se gêner en effet devant tant de faiblesse et de veulerie ? Seuls les députés communistes et France Insoumise votent contre. Les autres, comme un seul homme, se préparent à marcher au son des bottes. Sans même comprendre pour la plupart de quoi il s'agit. Leur monde poudré et ouaté s'arrête aux tapisseries des salons. Ils ne survivront pas une demi-heure à une véritable guerre mondiale. Ces gens n'ont strictement aucun instinct de survie. Et entraînent le pays avec eux.

Comme l'écrivait Maupassant en son temps dans Boule de Suif :

    "Il y avait quelque chose dans l'air, quelque chose de subtil et d'inconnu. Une atmosphère étrangère intolérable, comme une odeur répandue, l'odeur de l'invasion. Elle emplissait les demeures et les places publiques..."

Elle emplit l'Assemblée nationale.

 

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16 mars 2024 6 16 /03 /mars /2024 09:49

Quelques jours après la violente agression d’un sexagénaire à la sortie d’une synagogue du 20e arrondissement de Paris, les députés ont adopté en première lecture, mercredi 7 mars, une proposition de loi visant à durcir les sanctions contre les injures racistes et antisémites. Les élus des groupes Rassemblement national (RN), La France insoumise (LFI) et de la Gauche démocrate et républicaine se sont abstenus de voter. Le texte entame désormais son parcours législatif au Sénat.

Les propos négationnistes sont dans le viseur de ce texte porté par le député (Renaissance) Mathieu Lefèvre, qui s’attaque aussi aux infractions non publiques « par exemple commises en entreprise, dans le service public ou un groupe WhatsApp ».

L’article premier du texte permettrait à un tribunal d’émettre un mandat d’arrêt ou de dépôt contre quiconque se rendrait coupable d’une infraction grave à caractère antisémite, raciste ou discriminatoire. Aujourd’hui, cette possibilité est réservée aux délits de droit commun ou d’ordre militaire (article 465 du Code de procédure pénale) alors que les délits d’apologie des crimes contre l’humanité ou le négationnisme, qui ne font partie ni de l’un ni de l’autre, sont punis par la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse d’un an d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende.

Dans la même veine, l’article deux convertit en délits les contraventions prévues pour réprimer l’injure et la provocation à la discrimination non publiques ainsi que la diffamation non publique à caractère raciste. Un amendement déposé par la Nupes demande la suppression de cet article, arguant que « le caractère dissuasif de la sévérité des peines n’a jamais été démontré » et proposant à la place des « stages de citoyenneté (…) pour éviter la récidive ».

Nous fermer la gueule reste bien la priorité de ce gouvernement.

 

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16 mars 2024 6 16 /03 /mars /2024 09:46

Le 14 juillet 2023, cent agents de la police et du fisc portugais procèdent à un incroyable coup de filet au sein du groupe Altice-Patrick Drahi. Le numéro 2 de l’organisation, Armando Pereira, ami intime et bras droit du milliardaire aux cinq nationalités, est accusé d’avoir détourné près de 200 millions € pour les contrats d’achats du groupe (BFM TV, RMC, L'Express, SFR, Red, L’Expansion, L’Etudiant, Stratégies, i24 news, Sotheby’s, etc.). Une quinzaine de hauts cadres sont directement impliqués dans le scandale.

Le milliardaire résidant en Suisse n’est toujours pas mis directement en accusation mais son empire vacille. Patrick Drahi déjà poursuivi personnellement pour fraude fiscale doit faire face à plus de 60 milliards € de dettes. Acculé, il s’est résolu, la mort dans l’âme, à céder des pans entiers de sa gigantesque entreprise.
Aujourd’hui, l’affaire rebondit en France. En effet, le Parquet national financier (PNF) a ouvert une enquête pour corruption de personnes n’exerçant pas de fonction publique, blanchiment et recel de ces délits.

Le plus impressionnant dans cette histoire où se mêlent corruption, emprisonnements, optimisation fiscale, conflits d’intérêts, entrelacs de relations familiales et d’affaires avec même un faux divorce de Drahi à la clé, c’est le silence assourdissant des médias. L’omerta est la règle en ce qui concerne l’imprudent ou le rusé magnat de la téléphonie et ses quatre enfants qui dirigent l’empire à ses côtés. Quand on voit les procès quotidiens et souvent farfelus menés contre un Bolloré, on reste effaré par la bienveillance médiatique (et politique) dont bénéficie l’oligarque. Jusqu’à quand ?

Une seule certitude : l’opération déflagration d’Altice a bien commencé. La vente à la découpe a débuté. Ce vendredi, Drahi a cédé, pour 1,5 milliards €, "les bijoux de famille" BFM et RMC au milliardaire franco-libanais Rodolphe Saadé. Pas d’inquiétude, le président directeur général de CMA CGM est un proche d’Emmanuel Macron. La ligne éditoriale de BFM ne devrait pas changer !!

 

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9 mars 2024 6 09 /03 /mars /2024 09:22

Le pouvoir américain, c’est-à-dire le triptyque Pentagone-Wall Street-GAFAM (on pourrait ajouter Hollywood mais on ne sait pas le nom du truc au-dessus de triptyque), a, depuis l’opération spéciale de vengeance juive d’octobre 2023, fourni armes, bombes et informations satellitaires à l’armée israélienne, permettant au pouvoir raciste de Tel-Aviv de passer à la solution finale du problème palestinien.

Sous la pression intérieure, notamment celle des étudiants, qui sont massivement pro palestiniens, et les doutes croissants dans le camp démocrate sur les buts de guerre et l’image dégradée de l’Amérique à l’international, Joe Biden s’est senti obligé de lancer une petite opération humanitaire, ou plutôt de communication humanitaire.

Des dizaines de milliers de repas ont donc été parachutés le 2 mars 2024 sur les civils de Gaza menacés par la famine, du fait des bombardements israélo-américains et du blocus en eau, électricité et nourriture autour du camp de la mort.

C’est ce qu’on pourrait appeler de la realpolitik humanitaire.

Mais pourquoi ne pas avoir débloqué les convois d’aide humanitaire (1 000 camions attendent à la frontière de l’Égypte, elle-même alliée des USA, enfin, en haut-lieu seulement), bloqués par l’armée israélienne sur ordre du politique ?

Une opération par les airs semble plus frappante pour l’opinion internationale, qu’il faut dépalestiniser, voilà tout.

Bienvenue dans la duplicité américaine.

On espère qu’au prochain largage, les pilotes d’avion ne vont pas se sentir menacés, comme les pilotes d’hélicos israéliens, et tirer dans la foule en contrebas à la mitrailleuse lourde. Ou alors on dira que les Palestiniens ont été nourris avec des balles.

 

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9 mars 2024 6 09 /03 /mars /2024 09:11

Lors de l’émission de Ruquier « Dans tous les sens » sur France-Inter (10 décembre) Pierre Perret était invité à lancer son CD « La bête est revenue ». Très bien. Seulement, gueuler contre Le Pen, ça évite aussi de se demander pourquoi Le Pen existe et comment Tonton l’a inventé, à la grande joie des dirigeants de la gauche (1) qui peuvent enfin bouffer gratos dans les palaces. Chacun son tour.

Passons sur ce bizness et arrivons aux choses plus sérieuses. Cette même émission donnait l’occasion de frapper à bras raccourcis sur Céline. Seule, Claude Sarraute prit sa défense. Ce ne serait qu’un « détail » si les mensonges ne s’abattaient en ce moment sur l’auteur français qui a été à l’origine des plus radicales prises de conscience anti- guerrières de nos contemporains.

Mais pour comprendre Céline il faudrait d’abord le lire. Or, ce n’est pas en traînant son cul d’un plateau de télévision à l’autre qu’on a le temps de s’instruire. On peut grappiller dans l’œuvre foisonnante de Céline des citations auxquelles on pourra faire dire n’importe quoi. Lui-même a parfois dit « n’importe quoi » mais pas n’importe comment. La jubilation célinienne est un langage poétique prodigieux, une provocation géniale, et Céline est une grande gueule, à l’opposé exact des « têtes molles » des médias, aux ordres des pouvoirs qui défilent.

On pourrait presque dire que la guerre, quelles qu’en soient les prétendues raisons, est la grande préoccupation de Céline. Les pamphlets eux-mêmes sont des pamphlets pacifistes. Allons ! Céline n’a pas fait massacrer ses contemporains ! Contrairement aux chefs d’Etat, dont les plaques commémoratives fleurissent pourtant à tous les coins de rue. Et il est scandaleux que dans un pays où la presse est dite « libre », un citoyen adulte n’ait pas le droit de lire les pamphlets de Céline, dont certains étaient autorisés en 1938 ! Et d’autres interdits par Pétain !

Quant à la participation de Céline à la presse de Vichy, on relève exactement 35 interventions, parmi lesquelles deux répliques dont il exige l’insertion. Deux textes sur des sujets sans rapport avec la politique. 25 lettres, 3 interviews, deux réponses à des enquêtes, une signature de manifeste, trois citations de comptes rendus d’interventions orales publiques. Céline s’est adressé 7 fois au « Pilori », 6 fois à « Je suis partout », 4 fois à « La Gerbe », 4 fois à « L’Appel », 3 fois à « L’Emancipation nationale » (2).

Dans tous les cas, il s’agit d’interventions non rétribuées, comme il avait refusé de se faire payer son voyage en URSS, d’où il revint, seul dénonciateur du stalinisme parmi les auteurs de l’époque.

Perret ironise sur Céline-médecin des pauvres. Accepterait-il, lui, Pierrot, de gagner aussi peu de fric sur le dos de Ferdinand avec sa chanson sur Céline, que Ferdinand accepta d’en gagner sur ses clients insolvables (3) ?

Il va falloir changer de vie, Pierrot. Et oublier les livres de recettes, les ouvrages pour enfants, les « dictionnaires d’argot » (Ah ! l’argot de Céline, à côté !) et les grands crus, sans parler des pubs juteuses à la télé.

Tiens, pour ceux qui souhaitent encore s’instruire, c’est le moment d’acheter « l’Année Céline 1997 », qui relate tout ce qui s’est dit sur Céline au cours de la période. On peut la commander au Bulletin Célinien, par exemple (4).


P.S: Céline a entretenu avec les pacifistes, et en particulier Lecoin, une correspondance, sur la question de la paix. Exemple, cet écho paru en Février 1950 dans «Défense de l’Homme». Il n’était pas seulement lucide, Petit Louis, il était sacrément gonflé, car en février 50, Céline était l’écrivain maudit, interdit de parole, toujours en exil au Danemark. Il avait écrit à plusieurs reprises à Lecoin, qui égara parfois son courrier, et notamment cette lettre qui se terminait par « Vive l’anarchie, mon vieux Lecoin ! ». Raymond Rageau, grand amateur de Céline à qui je dois l’anecdote, en était tout triste.

Le même numéro (17) de «Défense de l’homme» contient un article très intéressant, d’une très grande finesse, de Jean Vita : « Céline et l’enfance ». J’en envoie volontiers la photocopie à qui le souhaiterait, parmi ceux qui ne se contentent pas des slogans et des lieux communs.

Et vive Céline ! La France visqueuse de 1999 manque de Céline.

 

(1) François Gerber, dans «Et la presse créa Le Pen...» Raymond Castells Editions, raconte comment le « produit Le Pen » (p.25) fut imaginé par Mitterrand, encouragé par Michel Charasse et analyse comment les médias en ont fait, presque tous, et sciemment, leur fonds de commerce.

(2) Henri Godard, préface à l’édition du volume 2 des romans de Céline dans la « Pléiade ».

(3) A l’émission de Michel Field du 13/12/98, Le Pen a droit à son heure entière de pub ! A la fin, après ce royal cadeau, l’animateur offre à Le Pen le dernier CD de Pierre Perret, bien visible sous les caméras. Décidément le Front National est un excellent support publicitaire.

(4) Le Bulletin célinien, BP 70 - B1000 Bruxelles 22 Belgique.

 

Rolland HENAULT (dans "Articles" volume 4 -  2001-1996)

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